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lundi 29 juillet 2019

Tour d'horizon/Overview

(English version at the end)
Le texte suivant se veut un tour d'horizon sur les éléments qui m'ont servi à formuler ladite hypothèse allemande qui stipule que notre ancêtre Philip Long aurait été un soldat Hessois mercenaire durant la guerre d'Indépendance américaine de 1775 à 1783. 
Table des matières
A
Comment savons-nous que Philip Long, soldat du King’s American Regiment (KAR), est notre ancêtre ?
B
Qu’est-ce qui différencie nos recherches actuelles de celles réalisées il y a plusieurs décennies ?
C
L’importance du concept du doute dans nos recherches.
D
L’importance des documents dans notre recherche
E
Un dossier militaire intrigant
F
L’âge de Philip Long
G
Un loyaliste protestant au beau milieu de francophones catholiques
H
Des histoires à dormir debout
I
La publication de nos résultats de recherche
J
L’accumulation de nos résultats
K
La contribution déterminante de Gilles Long
L
La fidélité à la Couronne britannique
M
Les soldats Hessois (Hessians) : des mercenaires allemands
N
Philip Long du West Florida Royal Foresters (WFRF)
O
L’explosion du Fort George de Pensacola, Floride
P
Comment Philip Long est-il arrivé à Pensacola ?
Q
Le changement de patronyme de Lange à Long
R
La cavalerie
S
Philip Long a-t-il fait partie des Patriotes ?
T
Les zones grises qui le resteront

A. Comment savons-nous que Philip Long, soldat du King’s American Regiment (KAR), est notre ancêtre?
(1)               Son nom apparaît dans ce régiment.
(2)               Notre généalogie montre que nous sommes des descendants de Philip Long.
(3)               Plusieurs lettres qu’il a fait écrire et qu’il a signées montrent qu’il a fait partie de la Révolution américaine 1776-1783.
(4)               Sa signature dans divers documents montre qu’il s’agissait toujours du même individu.
(5)               Un dossier militaire conservé à Ottawa regroupe diverses informations concernant Philip Long, soldat loyaliste.
(6)               Bien que nous ayons peu informations sur ses allers et venus entre 1783 et 1792, nous assumons que Philip Long qui est arrivé en 1783 à St-John NB est le même qui s’est marié à Québec en 1792.
(7)               Une note dans l’un des recensements de Deane & Kavanaugh indique qu’il a volé un « sac de malle » au cours de la Révolution américaine pour le remettre aux Britanniques. Cette information à elle seule constitue une preuve irréfutable que notre ancêtre était soldat durant la Révolution américaine. Deane & Kavanaugh ont connu notre famille à son arrivée à Clair et durant plusieurs années par la suite.
(8)               Un croquis de la Ferme Long à Cabano par Joseph Bouchette (circa 1810) montre que Philip Long a vécu à cet endroit et qu’il était à l’emploi de la Couronne britannique.
(9)               Nous avons plusieurs preuves que Philip Long était courrier du Roi lorsqu’il vivait à Cabano. Son fils, Jean-Baptiste, qui vivait à Ste-Luce (Frenchville) en a aussi fait part aux recenseurs américains Dean & Kavanaugh.
(10)           Dans une lettre que Philip a fait parvenir à Lord Sherbrooke en 1816 (re. Benoît Long), il précise qu’il est à l’emploi de l’Angleterre depuis 1775.
(11)           Philip Long a reçu en 1787 une terre de 200 acres à Meductic NB (Woodstock), terre qu’il a vendue en 1803 à Ruben Chase (re. Benoît Long). Cette terre avoisinait celles des autres membres du KAR dont le capitaine était Isaac Atwood. Ainsi, nous avons un lien fiable entre Philip Long soldat durant la Révolution et Philip Long réfugié loyaliste. Ce document est crucial.
(12)           Philip Long était courrier et il a marié la fille d’un courrier de L’Islet Qc. Il y a là plus qu’un hasard.
(13)           En 1805, La famille de Philip Long a été recensée dans la ville de Québec. Il s’est dit de religion protestante, alors que les autres (son épouse et deux enfants) étaient de religion catholique (re. Benoît Long). Tous les enfants de Philip Long & de Julie Couillard ont été baptisés dans une église catholique.
(14)           La famille de Philip Long s’installe à la tête du Lac Témiscouata en 1809 et est responsable du courrier entre Fredericton et Québec.
(15)           Il existe d’autres documents qui font le lien entre le soldat loyaliste et l’ancêtre des L*NG du Madawaska.
(16)           Il est évident que la meilleure preuve quant à l’identité de Philip Long est l’ensemble de cette documentation amassée par plusieurs chercheurs de 1920 jusqu’à nos jours.

B. Qu’est-ce qui différencie nos recherches actuelles de celles réalisées il y a plusieurs décennies? 
Auparavant, il fallait papillonner d’un presbytère à l’autre pour chercher des informations sur la généalogie d’une famille. De nos jours, nos moyens technologiques modernes nous rendent accessibles ces informations dans le confort de notre salon.

De plus, nous avons accès à des sources d’informations insoupçonnées, ce qui nous a permis de faire des pas de géant ces dernières années.

C. L’importance du concept du doute dans nos recherches. 
Celles et ceux qui se sont dits satisfaits des informations recueillies à propos de la famille de Philip Long n’avaient pas de raison de rouler leurs manches. Par contre, ceux qui tenaient à préciser les origines de notre ancêtre ont formulé une hypothèse après l’autre et ont tenté par tous les moyens de chercher des documents qui permettraient de faire avancer ce dossier.

D. L’importance des documents dans notre recherche 
Les progrès qui ont été réalisés dans cette recherche depuis un siècle sont l’effet direct de documents pertinents. Tout le monde a son idée, ou même plusieurs, sur les origines véritables de Philip Long. Ce vide dans notre histoire de famille a suscité bien des discussions autour de la table de cuisine.

E. Un dossier militaire intrigant 
Dans le dossier militaire de Philip Long conservé à Ottawa, on indiquait que Philip Long s’était marié à deux reprises. En 2003, j’ai rencontré l’archiviste de l’Église anglicane de Montréal qui a démontré hors de tout doute que notre ancêtre n’a pas marié Angélique Carpillet. Claude Crégheur fait aussi cette distinction dans son dictionnaire. Je ne puis vous dire depuis quand Claude en est venu à cette conclusion.

Vous comprenez qu’il était important d’éliminer du dossier de notre ancêtre cette pièce d’information qui créait de la confusion.

F. L’âge de Philip Long 
C’était important de préciser la date de naissance approximative de Philip Long de manière à réduire le nombre de candidats possibles parmi ceux qui sont inscrits dans les bases de généalogie de divers pays. Il est évident que nos tentatives ont été infructueuses, car les dossiers religieux étaient imprécis.

Si on a commis une erreur significative quant à l’âge de Julie Couillard sur son certificat de décès, il est permis de croire que la famille ne connaissait guère mieux l’âge de Philip.

G. Un loyaliste protestant au beau milieu de francophones catholiques 
S’il y a un facteur qui a biaisé nos recherches depuis 1920, c’est bien le fait que Philip Long était connu comme un Loyaliste. Dans ma lignée, nous savons que les Cyr étaient conscients de ce fait lors du mariage de mon grand-père Liguori avec Léonie Cyr.

Tous les Acadiens de la région savaient que les Loyalistes avaient chassé leur parenté qui vivait à Ste-Anne de Fredericton en 1783. Je ne connais personne de ma famille qui est fier de cet événement. On ne choisit pas ses ancêtres, hélas.

Il n’est donc pas étonnant que certaines hypothèses de recherche ont pu être formulées de manière à nous éloigner de cet état de fait qui nous colle à la peau depuis cet événement. Les tentatives pour nous situer ailleurs qu’en Angleterre en disent long sur notre réticence à accepter l’évidence que Philip était à coup sûr un Loyaliste. Il reste à déterminer où il est né.

Récemment, nos résultats au test d’ADN laissent croire que Philip serait né en Allemagne. Une fois de plus, plusieurs ne sont guère plus enchanté de ce changement de cap. Si je persiste dans cette recherche, ce n’est pas en vue de déguiser notre ancêtre, mais de trouver où il est né, peu importe sa nationalité.

H. Des histoires à dormir debout 
Aux alentours de la Dépression de 1930, une rumeur a circulé qui stipulait que notre ancêtre était un riche propriétaire terrien du Témiscouata. Plus tard, on a aussi prétendu que Julie Couillard était une héritière de fortune.

C’est grâce au travail acharné de Mgr Lang que cette histoire de « Fortune des L*NG » a pu être écartée.

Des rumeurs de la sorte n’ont certainement pas fait avancer cette recherche, bien au contraire. À part Mgr Lang, ils n’étaient pas nombreux à une certaine époque à croire qu’une telle recherche doit s’appuyer sur des documents et non sur des contes de fée.

I. La publication de nos résultats de recherche
Certes, de nos jours, il est facile de publier nos travaux de recherche. Ça n’a pas toujours été le cas. Dernièrement, j’ai pris la décision de publier mes travaux de manière à susciter de l’intérêt chez les plus jeunes membres de notre famille. L’intérêt pour cette recherche est toujours vif chez ceux de ma génération, mais à peu près inexistant chez les générations suivantes. Pourtant, ces jeunes ont souvent plus d’expertise et de moyens technologiques que nous.

J. L’accumulation de nos résultats
Si nous avançons dans nos recherches actuelles, c’est aussi et surtout parce que nous bénéficions des travaux des autres qui nous ont précédés. À cet effet, je dois souligner l’immense contribution de Benoît Long, mon frère, qui a publié un document synthèse à partir de ses propres recherches et de celles d’autres collaborateurs qui sont connus.

K. La contribution déterminante de Gilles Long
Si je devais choisir le geste ou le document le plus important de cette recherche centenaire depuis qu’on a précisé la généalogie de notre famille, c’est sans contredit, à mon humble avis, les résultats obtenus par Gilles Long lorsqu’il a eu l’idée géniale de passer un test d’ADN. Pour ma part, ce résultat a littéralement changé le cours de ma recherche, c’est bien évident en prenant connaissance de ma dernière hypothèse.

Ce résultat nous est parvenu aux environs de 2003-4. Mais, dix ans plus tard, il ne m’a pas semblé que la recherche avait avancé depuis que nous avons appris que nos ancêtres pouvaient fort bien provenir de l’Allemagne.

Et qui plus est, un dénommé Darl Long du Michigan (habite maintenant en Californie) est fortement relié à notre famille. Les efforts que nous avons faits pour lui nous ont amené jusqu’à son ancêtre John Long né en 1815 au Michigan, mais dont le père serait né en Pennsylvanie et la mère à Hesse-Darmstadt, Allemagne. J’ajoute que sa famille est reconnue comme étant d’origine allemande, autant du côté de son père que de sa mère. Cette information nous a servi à mettre le focus sur l’Allemagne. Évidemment, Philip Long a pu naître aux États-Unis de parents allemands. De nombreuses autres possibilités existent pour justifier ce résultat d’ADN.

Dernièrement, une autre famille américaine aurait des liens génétiques tricotés serrés avec nous.

Bref, ce résultat nous permet d’éliminer de nombreuses hypothèses qui circulent au sujet des origines de Philip Long.

Pour les Américains, le test d’ADN est devenu une planche de salut. Leurs ancêtres viennent d’Europe, mais la plupart font face au même dilemme que le nôtre. Cette alternative à la généalogie fait fureur. Il ne faut pas croire, cependant, que c’est la panacée à tous nos casse-tête. Par exemple, notre ADN peut provenir de l’Allemagne, il y a plusieurs siècles passés, mais Philip a pu habiter dans divers pays sans que cet ADN ait changé par comparaison aux autres qui sont restés en Allemagne. Donc, il y a loin de la coupe aux lèvres!

L. La fidélité à la Couronne britannique
Philip Long a manifesté une fidélité indéfectible envers l’Angleterre en combattant dans un régiment loyaliste et après s’être réfugié au Canada. Ce n’est pas le seul Loyaliste non plus qui a bénéficié du support et des faveurs de l’Angleterre après 1783. En général, les pays prennent soin de leurs soldats retraités.

En 2003, j’étais convaincu que Philip Long pouvait fort bien être d’origine britannique d’une quelconque façon. Le PRO (Angleterre) m’a confirmé à cette date que le nom de Philip Long n’apparaissait nulle part dans les régiments réguliers britanniques. S’il était Loyaliste, il était certainement un citoyen américain : c’était ma croyance à cette date.

En cherchant l’origine des compagnons d’armes de Philip dans le KAR, j’ai appris qu’ils étaient pour la plupart d’origine anglaise, ensuite irlandaise et écossaise, même allemande. Donc, ça ne faisait qu’accroître la confusion. J’étais conscient de la participation des soldats Hessois (Hessians) à cette guerre, mais je privilégiais l’ascendance britannique.

M. Les soldats Hessois : des mercenaires Allemands embauchés par l’Angleterre pour la durée de la Révolution américaine 1775-1783

De 2004 à 2014, je n’ai pas consacré une minute à cette recherche. En 2014, en scrutant les bases de données reliées à la Pennsylvanie, entre autres, j’ai réalisé que Philip Long pouvait être entré incognito aux États-Unis : (a) alors qu’il était enfant – les enfants ne sont pas identifiés sur les listes des navires; (b) qu’il a pu naître aux Etats-Unis sous un autre patronyme tel que Lung, Lang ou Lange; (c) qu’il a pu faire partie d’un régiment militaire lui permettant d’immigrer sans laisser de traces.

En moins de deux, j’ai trouvé un dossier militaire d’un mercenaire Hessois à Marburg, Allemagne, appartenant à Philipp Lange. Selon ce que je connaissais de mon ancêtre, il est vite devenu évident que ce candidat était à prendre au sérieux.

N. Philip Long du West Florida Royal Foresters (WFRF)
Je me suis vite mis à l’étude des Hessois du temps de la Révolution dont le nombre est estimé à 37 876 par Daniel Krebs : d’autres estiment qu’environ 30 000 mercenaires allemands ont participé à la Guerre 1775-1785.

Nous savions depuis longtemps qu’un certain Philip Long figurait sur une feuille d’appel du WFRF en date du 9 mai 1781 à Pensacola, Floride (re. Benoît Long). À cette date, il a déserté de son régiment et on le retrouve sur la feuille d’appel du KAR à Savannah, Georgie, six mois plus tard. La distance entre ces deux localités est de 450 milles. Benoît Long s’est longuement attardé sur ce candidat, tout comme Ghislain Long. Rien ne démontrait qu’il s’agissait d’une seule et même personne, mais tous les deux constataient que ça pouvait fort bien être la cas.

Par ailleurs, le WFRF et le KAR sont deux régiments de cavalerie (dragoons) : ce détail n’est pas banal, à mon avis.

Vous réalisez, j’en suis sûr, que n’eut été des documents militaires de Philip Long, nous n’en serions pas là dans nos recherches. Les documents civils ou religieux concernant notre ancêtres avant 1775 restent à être découverts s’ils en existe....

O. L’explosion du Fort George de Pensacola, Floride 
Le 8 mai 1781, la réserve de munitions du Fort George a explosé lorsqu’un boulet de canon lancé par les Espagnols est passé par la porte laissée ouverte. Le Major-général George Campbell a rendu les armes le lendemain. Plusieurs en ont profité pour déserter. On a capturé plusieurs d’entre eux dans les marais de la Floride plusieurs semaines plus tard.

J’ose croire que Philip Long n’a pas été capturé parce qu’il avait une monture comme ses 20 autres compagnons du WFRF. Il est donc évident que les autres présents dans l’enceinte du fort ont été faits prisonniers, et en grand nombre. Les Espagnols les ont tout de même laissés se rendre à New York : ils ne pouvaient pourvoir aux besoins de ces militaires et de civils qu’ils venaient de capturer.

P. Comment Philip Long est-il arrivé à Pensacola ?
Voilà la question à 100 piastres! Mon hypothèse repose sur deux pré-requis : (1) Philipp Lange a adopté le patronyme de Long; (2) Après avoir déserté du Waldeck, il a rejoint un régiment loyaliste (le Pennsylvania Loyalists ou le Maryland Loyalists avant de quitter New York en 1777 et ce, quelques mois après sa désertion du Waldeck, par exemple).

Philipp Lange a déserté du Waldeck le 8 août 1777. Le Waldeck, comme les autres régiments allemands accompagnaient toujours les régiments britanniques et loyalistes sur les champs de bataille. Quelques jours avant sa désertion, le Waldeck 3e Compagnie du Capitaine Alberti accompagnait le Pennsylvania Loyalists et le Maryland Loyalists à New York et dans les environs.

À l’automne de 1777, les Britanniques décidèrent de se rendre en Floride afin de renforcer l’esprit loyaliste dans cette région, voyant que les Patriotes étaient en train de s’accaparer du Nord. Todd Braistaid soutient que 10 000 militaires et civils faisaient partie de ce grand Déménagement qui dura plusieurs mois. D’autres auteurs parlent plutôt de 3 500.

Le Waldeck-3, le Pennsylvania Loyalists, le Maryland Loyalists et des régiments britanniques faisaient partie du voyage.

Cependant, bien peu de documents, tels que des feuilles d’appel, ont été retrouvées et qui se rapportent à cette période de l’hiver 1777-8 jusqu’au mois de mai 1781. Nous savons que les militaires ont été surtout affectés à la construction dudit Fort George. Il y a eu quelques batailles fermes et des escarmouches ici et là. Les conditions de vie du côté allemand étaient atroces et insupportables. Il faut dire que rien n’a été plaisant pour aucun soldat ou citoyen durant cette guerre d’Indépendance.

John Merz a montré à partir des Loyalistes installés en Ontario surtout, que plusieurs soldats Hessois sont passés dans les régiments loyalistes après leur arrivée en 1776. Mais, personne ne la démontré avec autant de précision que Don Hagist.

Quant à la désertion, Daniel Krebs y a consacré un livre tellement ce phénomène a été crucial et répandu au cours de cette guerre. Tout compte fait, la désertion était motivée par les mauvaises conditions de vie dans son propre régiment et par l’espoir de les améliorer dans le camp opposé. L’argent est le nerf de la guerre, à toutes les époques.

Cependant, il faut absolument ajouter que Benjamin Franklin a fait voter au Congrès une loi qui permettait d’offrir toutes sortes de bénéfices à ces mercenaires Allemands afin de les convaincre de passer du côté des Patriotes et de rester en Amérique, surtout en Pennsylvanie où des villages entiers étaient composés d’immigrants Allemands. D’ailleurs, les soldats capturés étaient rapidement amenés en Pennsylvanie, et pour cause.

Ce n’est pas parce que le Waldeck se trouvait à Pensacola que je crois que Philip Long s’y trouvait. Il avait déserté du Waldeck en 1777. Je crois que Philipp Lange faisait partie du grand Déménagement de l’automne 1777 avec un régiment loyaliste. Les coïncidences sont surprenantes, avouons-le.

Q. Le changement de patronyme de Lange à Long
De nombreux immigrants Allemands ont changé leur patronyme de Lang, Lange ou Lung à Long en arrivant en Amérique pour se fondre dans le paysage britannique. Mais, pas tous. Ils sont nombreux ceux qui ont conservé leur patronyme. Il suffit de réviser les recensements américains pour s’en convaincre.

Cependant, en s’inscrivant dans un régiment loyaliste, il me semble que ce changement s’imposait avec plus de vigueur. C’est en partie ce qui me fait croire que Philipp Lange est devenu Philip Long.

R. La cavalerie
Le fait que le KAR a été un régiment de cavalerie, me fait croire que Philip Long du WFRF est notre ancêtre et qu’il en faisait partie, car le WFRF était aussi un régiment de cavalerie.

Il ne fait nul doute que les cavaliers étaient des soldats mieux rémunérés que les autres. Ils acheminaient le courrier entre les régiments dispersés sur un large territoire et ils scrutaient les environs en tant qu’éclaireur.

Mettre la main sur un cheval était fortement récompensé. Un cavalier qui passait dans l’autre camp recevait une prime importante et de la reconnaissance.

Les Hessois avaient un régiment complet chargé du courrier.

Il n’est pas étonnant qu’attraper un courrier du camp adverse était un geste significatif. Il est raisonnable de croire que Philip Long était courrier lorsqu’il a volé un « sac de malle ». Je n’ai rien cependant pour le démontrer hors de tout doute. Je ne vois pas bien non plus comment un fantassin peut s’emparer d’un cavalier du camp adverse. Une autre de nos interrogations pour laquelle nous ne trouverons pas une réponse définitive.

S. Philip Long a-t-il fait partie des Patriotes ?
Comme plusieurs d’entre vous, j’ai trouvé deux soldats du côté des Patriotes qui portaient ce nom. Il est clair qu’il ne s’agit pas de notre ancêtre, car je les ai suivis à la trace jusqu’à leur décès aux États-Unis.

J’ai scruté tous les dossiers des Patriotes et le nom de Philip Long n’apparaît nulle part autre que dans ces deux cas précis.

Il ne faut pas oublier, comme je l’ai souligné plus haut, que Philip Long tenait mordicus à celle allégeance britannique, tout pour nous convaincre qu’il était originaire des Îles britanniques.

Mais, les Allemands combattaient aux côtés des Britanniques parce que le roi George III d’Angleterre était d’origine allemande. Il y avait une relation étroite entre ces deux pays depuis longtemps.

T. Les zones grises qui le resteront
Malgré nos moyens technologiques actuels, il est clair que bien des aspects de la vie de Philip Long resteront inconnus. Pourquoi ? D’abord, au cours de la Révolution, nous ne disposons que de documents militaires à son sujet. Ensuite, aucun autre document religieux ou civil en terre américaine ne semble indiquer qu’il y est né. Enfin, Philip a vécu à une époque où le crayon était moins utile que le mousquet.

Il va s’en dire aussi que Philip Long n’était pas instruit au point d’être illettré ou presque. Sa signature était pour le moins laborieuse, ce qui était la norme plutôt que l’exception à cette époque.

Mgr Lang regrettait que personne dans l’entourage de Philip et par après n’ait pensé à écrire à son sujet. Nous comprenons sa déception. Il n’est pas étonnant que bien de nos hypothèses tiennent plus ou moins la route. Plusieurs autres familles américaines en souhaitent autant.

Todd Braisted a passé sa vie à récupérer et à assembler tous les documents relatifs aux Loyalistes du temps de la Révolution. S’il ne possède pas de documents pour éclairer les zones grises de notre ancêtre, il faudra se tordre les méninges dans tous les sens pour y ajouter cet éclairage que nous souhaitons.

(English version)

Contents
A How do we know that Philip Long, a soldier of the King's American Regiment (KAR) is our ancestor?
B What makes our current research different from decades ago?
C The importance of the concept of doubt in our research.
D The importance of documents in our research
E An intriguing military file
F The age of Philip Long
G Protestant Loyalist in the midst of Catholic Francophones
H One story to the next
I The publication of our research results
J The accumulation of our results
K The determining contribution of Gilles Long
L Loyalty to the British Crown
M Hessians
N Philip Long of the West Florida Royal Foresters (WFRF)
O The Fort George explosion in Pensacola, Florida
P How did Philip Long arrive in Pensacola?
Q The change of surname from Lange to Long
R Cavalry
S Did Philip Long belong to the Patriots?
T The gray areas that will remain so
A. How do we know that Philip Long, a soldier of the King's American Regiment (KAR), is our ancestor?

(1) His name appears in this regiment.

(2) Our genealogy shows that we are descendants of Philip Long.

(3) Several letters he has had written and signed show that he was part of the American Revolution 1776-1783.

(4) His signature in various documents shows that he was still the same individual.

(5) A military record kept in Ottawa contains various informations concerning Philip Long, loyalist soldier.

(6) Although we have little information about his travels between 1783 and 1792, we assume that Philip Long, who arrived in 1783 at St-John NB, is the same man who married at Quebec in 1792.

(7) A note in one of Deane & Kavanaugh's censuses indicates that he stole a "trunk bag" during the Revolution for handing over to the British. This information alone is irrefutable proof that our ancestor was a soldier during the Revolution. Deane & Kavanaugh knew our family on her arrival in Clair and for several years thereafter.

(8) A sketch of the Long Farm in Cabano by Joseph Bouchette (circa 1810) shows that Philip Long lived there and was employed by the British Crown.

(9) We have several proofs that Philip Long was the King's courier when he lived in Cabano. His son, Jean-Baptiste, who lived in Ste-Luce (Frenchville) also told American census takers Dean & Kavanaugh.

(10) In a letter sent by Philip to Lord Sherbrooke in 1816 (Reverend Benoît Long), he states that he has been employed by England since 1775.

(11) In 1787, Philip Long received 200 acres of land at Meductic NB (Woodstock), which he sold to Ruben Chase in 1803 (Benoît Long). This land was close to that of other KAR members whose captain was Isaac Atwood. Thus, we have a reliable link between Philip Long soldier during the Revolution and Philip Long refugee loyalist. This document is crucial.

(12) Philip Long was a courier and he married the daughter of a letter from L'Islet Qc. There is more than a coincidence.

(13) In 1805, Philip Long's family was recorded in Quebec City. He spoke of the Protestant religion, while the others (his wife and two children) were of Catholic religion (Reverend Benoît Long). All the children of Philip Long & Julie Couillard were baptized in a Catholic church.

(14) Philip Long's family settled at the head of Lake Temiscouata in 1809 and was responsible for mail between Fredericton and Quebec City.

(15) There are other documents that link the loyalist soldier to the ancestor of the L * NG of Madawaska.

(16) It is obvious that the best proof of Philip Long's identity is the collection of this documentation collected by several researchers from 1920 to the present day.

B. What sets our current research apart from those decades ago?

Previously, you had to flutter from one presbytery to another to look for information on the genealogy of a family. Nowadays, our modern technological means make this information accessible to us in the comfort of our living room.

In addition, we have access to unsuspected sources of information, which has allowed us to make giant strides in recent years.

C. The importance of the concept of doubt in our research.
Those who said they were satisfied with the information gathered about Philip Long's family had no reason to roll their sleeves. On the other hand, those who wanted to specify the origins of our ancestor formulated one hypothesis after another and tried by all means to look for documents which would make it possible to advance this file.

D. The importance of documents in our research
The progress that has been made in this research for a century is the direct effect of relevant documents. Everyone has his idea, or even several, about the true origins of Philip Long. This void in our family history has sparked many discussions around the kitchen table.

E. An intriguing military file
In Philip Long's military file in Ottawa, Philip Long was reported to have married twice. In 2003, I met with the Archivist of the Anglican Church of Montreal who demonstrated beyond any doubt that our ancestor did not marry Angélique Carpillet. Claude Crégheur also makes this distinction in his dictionary. I cannot tell you since when Claude came to this conclusion. You understand that it was important to remove from our ancestor's file this piece of information that took us into a world of confusion.

F. The age of Philip Long
It was important to specify the approximate date of birth of Philip Long so as to reduce the number of possible candidates among those who were registered in the genealogy databases of various countries. It is obvious that attempts were unsuccessful because religious records were imprecise. If there is a significant error in Julie Couillard's age on her death certificate, it is reasonable to assume that the family knew little about Philip's age

G. Protestant loyalist in the midst of a Catholic French-speaking population
If there is one factor that has skewed our research since 1920, it is the fact that Philip Long was known as a Loyalist. In my lineage, we know that the Cyr were aware of this fact at the wedding of my grandfather Liguori with Léonie Cyr.

All Acadians in the region knew that the Loyalists had chased their relatives who lived in Fredericton in 1783. I do not know anyone in my family who is proud of this event. We do not choose our ancestors. It is therefore not surprising that some research hypotheses have been formulated in such a way as to distance us from this state of affairs which has stuck us to the skin since this event.

H. Stories of standing up
Around the Depression of 1930, a rumor circulated that our ancestor was a wealthy Temiscouata landowner. Later, it was also claimed that Julie Couillard was a fortune heiress. It is thanks to the hard work of Bishop Lang that this story of "Fortune des L * NG" has been ruled out. Rumors of this kind have certainly not advanced this research, on the contrary. Other than Bishop Lang, there were not many people at one time who believed that such research should be based on documents, not fairy tales.

I. The publication of our research results
Of course, nowadays it is easy to publish our research. It has not always been the case. Recently, I made the decision to publish my work so as to arouse interest among the youngest members of our family. Interest in this research is still alive in those of my generation, but almost non-existent in the following generations. Yet these young people often have more expertise and technology than us.

J. The accumulation of our results
If we move forward in our current research, it is also, and above all, because we benefit from the work of others who have preceded us. To this end, I must highlight the immense contribution of Benoît Long, my brother, who published a summary document based on his own research and that of other collaborators who are known.

K. The decisive contribution of Gilles Long
If I had to choose the gesture or the most important document of this hundred-year-old research since we have specified the genealogy of our family, it is undeniably, in my humble opinion, the results obtained by Gilles Long when he had the brilliant idea of ​​taking a DNA test. For my part, this result has literally changed the course of my research, it is obvious by taking note of my last hypothesis.

This result came to us around 2003-4. But, ten years later, it did not seem to me that research had progressed since we learned that our ancestors could very well have come from Germany. And what's more, a man named Darl Long from Michigan (now living in California) is strongly connected to our family. The efforts we made for him brought us to his ancestor John Long, born in 1815 in Michigan, but whose father was born in Pennsylvania and the mother in Hesse-Darmstadt, Germany. I add that his family is recognized as being of German origin, as much on the side of his father as his mother.

Recently, another American Long family is genetically related to us, a family that seems to have a German ancestry also,

This information served us to focus on Germany. Of course, Philip Long could have been born in the United States of German parents. Many other possibilities exist to justify this DNA result. In short, this result allows us to eliminate many assumptions that circulate about the origins of Philip Long.

For Americans, the DNA test has become a lifeline. Their ancestors come from Europe, but most face the same dilemma as ours. This alternative to genealogy is a last resort. We must not believe, however, that this is the panacea to all our questions. For example, our DNA may have come from Germany several centuries ago, but Philip was able to live in various countries without this DNA having changed in comparison to others who remained in Germany. So, there is a long way to go!

L. Fidelity to the British Crown
Philip Long showed an unwavering loyalty to England by fighting in a Loyalist regiment and after having fled to Canada. He is not the only Loyalist to have benefited from the support and favors of England after 1783. Countries usually take care of their retired soldiers.

In 2003, I was convinced that Philip Long could very well be of British origin in some way. The PRO (KEW) confirmed to me on that date that the name of Philip Long did not appear anywhere in the British regular regiments. If he was a Loyalist, he was certainly an American citizen: it was my belief on that date.

Looking for the origin of Philip's comrades in the KAR, I learned that they were mostly of English, then Irish and Scottish, even German. So it only added to the confusion. I was aware of the Hessians' participation in this war, but I preferred British ancestry. I quit the research for ten years with the German hypothesis left untested. When I got back on board in 2015, I immediately did all I could to test it, with the result that you know.

M. The Hessians
From 2004 to 2015, I did not spend a minute on this research. In 2015, looking at databases related to Pennsylvania, among other things, I realized that Philip Long may have entered the United States incognito: (a) as a child - children are not identified on ship lists; (b) he may have been born in the United States under another surname such as Lung, Lang or Lange; (c) he could have been part of a military regiment allowing him to immigrate without a trace.

In less than two, I found a military file of a Hessian in Marburg, Germany, owned by Philipp Lange. According to what I knew from my ancestor, it soon became clear that this candidate was to be taken seriously

N. Philip Long of the West Florida Royal Foresters (WFRF)
I quickly went to study the Hessians of the time of the Revolution whose number is estimated at 37,876 by Daniel Krebs. Others say that it is rather somewhere around 30 000,

We had known for a long time that a certain Philip Long was on a WFRF appeal sheet dated May 9, 1781 in Pensacola, Florida (re Benoît Long). On that date, he deserted from his regiment and was found on the KAR call sheet in Savannah, Georgia, six months later. The distance between these two localities is 450 miles. Benoît Long spent a lot of time on this candidate, just like Ghislain Long, another brother. There was no evidence that it was one and the same person, but both found that it could very well be the case.

Moreover, the WFRF and the KAR are two cavalry regiments (dragoons): this detail is not commonplace, in my opinion.

You realize, I'm sure, that had it not been Philip Long's military documents, we would not be there in our research. Religious and civil files in USA before 1800 are very scarce and incomplete.

O. The Fort George explosion in Pensacola, Florida
On May 8, 1781, the Fort George ammunition reserve exploded when a cannonball launched by the Spaniards passed through the door left open. Major-General George Campbell surrendered the next day. Many took the opportunity to desert. Several of them were captured in Florida swamps several weeks later.

I dare to believe that Philip Long was not captured because he had a horse like his other 20 WFRF companions. It is obvious that the ones without a horse were taken prisoner, and in large numbers. The Spaniards still let them go to New York: they could not provide for the needs of these soldiers and civilians they had just captured.

P. How did Philip Long arrive in Pensacola?
My hypothesis is based on two prerequisites: (1) Philipp Lange has adopted the surname of Long; (2) After deserting the Waldeck in 1777, he joined a loyalist regiment (the Pennsylvania Loyalists or the Maryland Loyalists).

Philipp Lange deserted the Waldeck on August 8, 1777. The Waldeck, like the other German regiments, still accompanied the British and Loyalist regiments on the battlefield. A few days before his desertion, Captain Alberti's Waldeck 3rd Company accompanied the Pennsylvania Loyalists and the Maryland Loyalists to New York and the surrounding area.

In the fall of 1777, the British decided to go to Florida to reinforce the loyalist spirit in this region, seeing that the Patriots were seizing the North. Todd Braistaid argues that 10,000 soldiers and civilians were part of this Great Mouvement that lasted several months: other writers speak of 3,500.

The Waldeck-3, Pennsylvania Loyalists, Maryland Loyalists and British regiments were among the passengers. However, very few documents, such as muster rolls, have been found that relate to this period from the winter of 1778 until May of 1781. We know that the military was mainly assigned to the construction of Fort George. There were some firm battles and skirmishes here and there.

The living conditions on the German side were atrocious and unbearable. It must be said that nothing was pleasant for any soldier or citizen during this War of Independence. John Merz has shown from Loyalists settled in Ontario especially, that many Hessians passed into loyalist regiments after their arrival in 1776. But, nobody had documents to prove it better than Don Hagist.
As for the desertion, Daniel Krebs devoted a book to it so much this phenomenon was crucial and widespread during this war. All in all, the desertion was motivated by the poor living conditions in his own regiment and by the hope of improving them in the opposite camp. Money is the sinews of war, at all times. However, it is absolutely necessary to add that Benjamin Franklin had a law passed in Congress which allowed to offer all sorts of benefits to these Hessians in order to convince them to pass on the side of the Patriots and to remain in America, especially in Pennsylvania where villages whole were composed of German immigrants.

Moreover, the captured soldiers were quickly brought to Pennsylvania, and for good reason. It's not because the Waldeck was in Pensacola that I think Philip Long was there. He had deserted the Waldeck in 1777. I believe that Philipp Lange was part of the Great Move of the fall of 1777 with a loyalist regiment. The coincidences are surprising, let's face it.

Q. The change of surname from Lange to Long
Many German immigrants changed their name from Lang, Lange or Lung to Long when they arrived in America to blend in with the British landscape. But not all. There are many who have retained their surname. It is enough to revise the American censuses to be convinced of it. However, by joining a loyalist regiment, it seems to me that this change was needed more vigorously: it much easier to find a job with an English name than a German name. This is partly what makes me believe that Philipp Lange has become Philip Long.

R. Cavalry
The fact that the KAR was a cavalry regiment makes me believe that Philip Long of the WFRF is our ancestor and that he was part of it, because the WFRF was also a cavalry regiment.

There is no doubt that the riders were soldiers better paid than the others. They carried the mail between the regiments scattered over a large territory and they scanned the surroundings as scouts.

Putting a hand on a horse was highly rewarded. A rider who was passing in the other camp received an important bonus and recognition.

The Hessians had a full regiment of mail couriers.

It is not surprising that catching a mailbag from the opposing side was a significant gesture. It is reasonable to believe that Philip Long was a courier when he stole a "mailbag". I have nothing, however, to prove it beyond any doubt. I do not see well either how an infantryman could seize a courier of the opposite camp. Another of our questions for which we will not find a definitive answer.

S. Was Philip Long part of the Patriots?
Like many of you, I found two soldiers on the side of the Patriots who bore this name. It is clear that neither is our ancestor, because I followed them until their death in the United States.

I have scanned all the files of the Patriotes and the name of Philip Long does not appear anywhere else except in these two specific cases.

It must not be forgotten, as I have pointed out above, that Philip Long was adamant with that British allegiance, all to convince us that he is from the British Isles.

But, the Germans fought alongside the British because King George III of England was of German origin. There has been a close relationship between these two countries for a long time.

T. The gray areas that will remain
Despite our current technological means, it is clear that many aspects of Philip Long's life will remain unknown. Why ? First, during the Revolution, we have only military documents about it. Then, no other religious document in American soil seems to indicate that he was born there. Finally, Philip lived at a time when the pencil was less useful than the musket.

It goes without saying that Philip Long was not educated to the point of being illiterate or almost. His signature was, to say the least, laborious, which was the norm rather than the exception at that time.

Bishop Lang regretted that no one in Philip's entourage and afterwards thought about writing about him. We understand his disappointment. It is not surprising that many of our assumptions are more or less on the road.

Todd Braisted spent his life recovering and assembling all the Loyalist documents of the Revolution. If he does not have any document to illuminate the gray areas of our ancestor, we will have to fill in the gaps using common sense.