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samedi 19 mars 2016

La désertion

LA DÉSERTION AU TEMPS DE LA
RÉVOLUTION AMÉRICAInE 1775-1783

Vous êtes déjà informés de mon hypothèse qui stipule que mon ancêtre Philip Long serait un dénommé Philipp Lange, mercenaire allemand arrivé aux États-Unis en 1776 en tant que membre du régiment Waldeck. Je crois aussi qu’il a déserté en août 1778 pour s’enrôler ensuite dans un régiment provincial avant de se rendre à Pensacola en Floride à l’automne de 1778. En 1781, un Philip Long apparaît sur une feuille d’appel du WFRF (déserteur) et, quelques mois plus tard, sur des feuilles d’appel du KAR.

Un test du chromosome Y-ADN devrait nous indiquer si ce Philipp Lange a un lien de parenté avec moi. Un tel test est surtout utile à ceux qui ne peuvent dresser la généalogie de leur famille. Malgré tout, il faut tout mettre en oeuvre pour dénicher des documents qui permettent de renforcer une piste de recherche.

Dans mon cas, il est crucial de démontrer que les mercenaires allemands pouvaient déserter de leur régiment pour ensuite s’inscrire dans un régiment britannique provincial (Provincials).

John Merz a été convainquant en répertoriant plus de 125 mercenaires allemands qui sont passés dans les rangs de régiments loyalistes provinciaux.

Peu d’auteurs ont fait mention de ce genre de désertion. Cependant, je viens de découvrir ce qu’en dit Todd Braisted du Loyalist Institute. Voici quelques extraits.

 Référence: http://www.royalprovincial.com/military/facts/ofrdeserters.htm

Braisted prétend donc que les régiments Provinciaux servaient à récupérer les déserteurs. Braisted affirme aussi que plusieurs de ces déserteurs ont déserté plus d’une fois. Les soldats des régiments Provinciaux recevaient un traitement similaire à celui des soldat de l’armée britannique régulière. Bref, on pourrait pratiquement considérer les Provinciaux comme des « mercenaires britanniques ».

Mais, une publication de Don H. Hagist montre sans équivoque la relation étroite qui existait entre les régiments britanniques et allemands. Non seulement les mercenaires allemands combattaient côte à côte avec les Britanniques, mais ils faisaient partie intégrale de leurs régiments. 

J'assume que cette fluidité permettait à un soldat allemand d'intégrer un régiment loyaliste après avoir déserté. À cause des conditions de vie difficiles des mercenaires allemands, il n'est pas étonnant que certains ont choisi de déserter chez les Patriotes américains et même dans des régiments loyalistes qui offraient de meilleures conditions. Voici un tableau préparé par Hagist montrant le nombre de recrues allemandes intégrées à des régiments britanniques en 1776.

http://www.revwar75.com/library/hagist/FORTYGERMANRECRUITS.htm

NOTE. Surtout à partir du livre de Daniel Krebs, j’ai pris des notes sur la désertion dont je vous fais part dans le texte suivant. Si mes notes paraissent désordonnées, c’est parce qu’elles le sont.  

Référence: Krebs, Daniel. A Generous and Merciful Enemy. Life for German Prisoners of War during the American Revolution. (1974). University of Oklahoma Press: Norman
(1) Le nombre de prisonniers allemands
Les mercenaires allemands faits prisonniers au cours de la Révolution américaine 1776-1783 étaient au nombre de 5 400 sur un total de 37 876 (Krebs).

(2)  Les principautés allemandes 

Les mercenaires appartenaient à six principautés allemandes : Braunschweig-Wolfenbütel, Hessen-Kassel, Hessen-Hanau, Waldeck, Ansbach-Bayreuth et Anhalt-Zerbst. Chacune de ces principautés était indépendante et ne répondait à aucun gouvernement central.

(3)  Soldats à louer  

Ces principautés louaient des régiments à d’autres pays et en tiraient un revenu qui leur permettait d’améliorer leurs services dans bien des domaines. C’était une source de revenus importante.

(4)  La loyauté des mercenaires envers le roi Georges III d’Angleterre

L’armée allemande durant la Révolution représentait près d’un tiers de l’armée britannique. Puisque le roi britannique Georges III était d’ascendance allemande, les soldats Allemands avaient un motif supplémentaire pour se porter à la défense de l’Angleterre. Par contre, plusieurs soldats se considéraient plutôt comme les victimes de cette entente germano-britannique. Ils étaient nombreux à voir les Princes comme des tyrans.

(5)  L’intention de déserter

Il était connu en Allemagne que bien des mercenaires et quelques hauts gradés avaient l’intention de déserter une fois sur le sol américain. La Révolution américaine était une occasion idéale pour traverser l’Atlantique sans frais de transport.

(6)  La bio des mercenaires allemands

La majorité des mercenaires était de religion protestante (Luthériens ou Réformés). La moyenne d’âge était de 24 ans. Ils provenaient des couches inférieures de la société. Les Allemands qui étaient propriétaires d’une ferme ou d’un commerce pouvaient se soustraire à la conscription. La grande majorité était célibataire. Dans certains cas, une partie de leur salaire était versée à leur famille.

(7) Soldat ou mercenaire

C’est une généralisation que de prétendre que tous les soldats allemands durant la Révolution étaient des mercenaires, des soldats de profession. La plupart étaient plutôt des citoyens réguliers qui se sont enrôlés pour le salaire et l’aventure de se rendre en Amérique vue comme une terre de liberté et d’opportunités économiques. On savait que les hommes de métier recevaient un salaire beaucoup plus élevé en Amérique qu’en Allemagne. « The German auxiliaries who served for the British between 1776 and 1783 were thus a mix of professional, soldiers, volunteers, and conscripts. It is inaccurate to condemn these men as mercenaries or as the dregs of eighteenth-century society» Krebs p. 55

(8) D’abord des fantassins 

Tous les Hessians de la Révolution étaient d’abord des fantassins. Au fil de la guerre, certains ont été affectés à d’autres fonctions. Si certains étaient des cavaliers en Allemagne, il leur a fallu se procurer des montures en Amérique, évidemment.

 (9)  De prisonnier à déserteur

Au début du conflit, les citoyens américains considéraient les prisonniers comme un fardeau. Peu à peu, ils ont réalisé qu’ils pouvaient les utiliser à leur escient et tirer profit de la situation en leur offrant un emploi rémunéré en argent, en nourriture, en vêtements, par exemple. C’est ainsi que plusieurs prisonniers ont fini par déserter.

(10)  Les incitatifs à la désertion

Benjamin Franklin, un génie militaire, a fait voter au Congrès américain des dispositions qui ont changé l’issue de cette guerre. Les prisonniers allemands étaient rapidement acheminés en Pennsylvanie où des villages complets étaient composés d’Allemands immigrés en Amérique bien avant 1775. 
Une fois sur place, on leur offrait des conditions alléchantes pour qu’ils désertent. Tout au long de cette guerre, les mercenaires ont souffert du manque d’argent, de vêtements, de nourriture etc. Des mercenaires ont dû attendre jusqu’à six mois avant de recevoir leur salaire. En désertant, ils recevaient une terre de 50 acres et ils n’étaient pas forcés de combattre aux côtés de Patriotes. Il y eut peu de désertions chez les Allemands en 1776 et au début de 1777 parce qu’ils étaient mieux traités que les soldats des Patriotes. Mais, lorsque les conditions de vie chez les Allemands se sont détériorées, le taux de désertion a augmenté, surtout de 1778 à 1779.

(11)  Déserter pour aller où ?

La plupart des déserteurs chez les Patriotes retournaient à la maison, ce qui n’était pas le cas des mercenaires allemands. La barrière de la langue agissait comme un frein à la désertion chez les mercenaires allemands. Voilà pourquoi, les prisonniers allemands étaient la plupart du temps transportés dans des communautés allemandes en Pennsylvanie.

(12) Un traitement royal

Les prisonniers Allemands étaient tellement nombreux en Pennsylvanie que Christopher Ludwick proposa en mars 1777 au Congrès de servir de superviseur de ce groupe. Voici ce que Ludwick a écrit à ce sujet et que Krebs rapporte dans son livre (p. 154): « Many of the Hessians & Waldeckish Prisoners of War especially single men are so well pleased with this Country and the Way of its Inhabitants that at all Events they would rather prefer to settle here than to return to the dreary abodes of Bondage from whence they came ». Son plan n’a pas été appliqué.

(13) Des prisonniers sans chaînes

Les prisonniers allemands jouissaient d’une grande autonomie et liberté. Voici le texte de Krebs à ce sujet (p. 147-8) : « The prisoners on horseback had been laborers traveling back and forth between Lancaster and their employers. Each German prisoner who worked received food, drink, and I shilling in Virginia currency per day. »

(14) Le rôle du régiment Waldeck

Le régiment Waldeck accompagnait  l’armée britannique, le Pennsylvania Loyalists et le Maryland Loyalists avant le grand Déménagement en Floride. À l’automne 1778, tous ces régiments se rendirent en Floride et y restèrent jusqu’en 1781. À Pensacola, ils ont construit le Fort Georges sous la gouvernance du Général Campbell. Todd Braisted prétend que 10 000 militaires et civils faisaient partie de ce Déménagement de New York à la Floride. En tout, 250 navires furent affrétés pour cette aventure. Voici le texte de Todd Braisted à ce sujet:
http://www.royalprovincial.com/military/rhist/paloyal/pal3hist.htm
(15) Le sort du régiment Waldeck
Le régiment Waldeck est le régiment allemand qui a combattu sur le territoire le plus éloigné de son lieu d’arrivée en 1776 à New York. Le Waldeck est resté en Floride de 1779 à 1781. Dans ce bastion loyaliste, les Waldeckers ont connu des batailles fermes, plusieurs escarmouches et le siège du Fort Georges. Leurs pertes ont été considérables via les batailles, la désertion et les maladies. Le régiment Waldeck comprenait au départ 1 220 soldats, dont 758 faisaient partie du premier contingent de 1776.

(16) La désertion de Philipp Lange

Philipp Lange a déserté au mois d’août 1778 du 3e Waldeck, 2e Compagnie (cpt Alberti). Par ailleurs, il ne figure sur les feuilles d’appel d’aucun régiment des Patriotes.

Il y avait deux militaires qui portaient le nom de Philip Long dans ces régiments Patriotes, l’un en Pennsylvanie et l’autre en Virginie. Il est facile de les suivre longtemps après la fin de la guerre : ils ont continué de vivre aux États-Unis, y ont reçu une pension militaire et y sont décédés.

Un autre Philip Long a paru sur une feuille d’appel du régiment Provincial New York Volunteers à l’automne 1777 (Cpt John Howard). Il était malade au camp. Cependant, il n’apparaît pas sur la feuille d’appel suivante. Il est décédé au cours de la guerre. Il a été identifié par Benoît Long.

J’ai aussi identifié un Philip Long du 5th Pennsylvania (Cpt John Chrystie) sur la feuille d’appel d’octobre 1779. Ces deux derniers Philip Long pourraient être le même individu et l'un des deux pourrait aussi correspondre à celui qui a reçu une pension militaire après 1783.

Puisque plusieurs Philip Long font partie des recensements américains après 1783, il est évident que nous ne pouvons savoir si ces individus correspondent à ceux qui ont fait partie de régiments Patriotes durant la Révolution.

(17) Une désertion ferme

Si Philipp Lange avait été un prisonnier aux mains des Patriotes et qu’il aurait été libéré comme tant d’autres, il serait retourné à son régiment. Philipp Lange est sans contredit un déserteur comme l’indique son dossier militaire à Marburg.

(18) Où est passé Philipp Lange ?

À partir du mois d’août 1778, nous n’avons aucune trace de Philipp Lange. Il n’est pas retourné en Europe en 1783 comme son frère. Il est possible qu’il soit demeuré aux États-Unis (Pennsylvanie, par exemple) à partir de cette date et qu’il ne s’agisse pas de notre ancêtre. 

(19) Henrich Lange, le frère de Philipp

Le frère de Philipp Lange, Henrich, a déserté et a été fait prisonnier, mais il est revenu à son régiment. Il est retourné en Allemagne en 1783 où l’on a tenu compte de sa désertion.

(20) Le West Florida Royal Foresters
La Feuille d’appels (muster roll) du West Florida Royal Foresters (WFRF) où l’on voit un dénommé Philip Long identifié comme l’un des 18 déserteurs, dont plusieurs de ces désertions ont eu lieu le 9 mai 1781, le lendemain de l’explosion de la réserve de poudre du Fort Georges.
Un dénommé Philip Long apparaît sur la feuille d’appels du West Florida Royal Foresters (WFRF) du 24 juin 1781. Il compte parmi les déserteurs le lendemain de l’explosion de la réserve de munitions du Fort Georges et la capitulation de Campbell, le 8 mai 1781. Dix-huit militaires du WFRF ont déserté après cet événement, sans compter ceux des autres régiments dont le nombre a atteint 300 déserteurs qui ont pris la route de la Georgie.
C'est crucial de savoir que ces déserteurs se sont dirigés vers la Georgie, car mon ancêtre Philip Long s'est inscrit dans le King's American Regiment pour la 1ère fois en Georgie.

Il est surtout important de souligner que le WFRF était un régiment de cavalerie et qu’il a été formé sur place en Floride. Avant cette date, aucune autre feuille d’appels n’a été trouvée pour ce régiment particulier. Il semble qu’il a été formé à partir d’autres régiments démantelés à cet endroit.

(21) Les déserteurs du WFRF
Aucun membre du WFRF identifié comme déserteur en mai 1781 ne figure dans le KAR en octobre 1781, à l’exception de Philip Long. 

(22) Une monture
Certains de ces déserteurs ont été capturés plusieurs semaines dans les marais de Floride après l’explosion du Fort George. Si les déserteurs du WFRF n’ont pas été retrouvés, il est possible qu’ils disposaient d’un cheval, ce qui leur a permis de s’évader sans être poursuivis par les Espagnols.

(23) Le King’s American Regiment (KAR)
 Le nom de Philip Long apparaît sur une feuille d’appels du King’s American Regiment (KAR) datée du 27 octobre 1781 au 24 décembre 1781 à Savannah, Georgie. Le KAR était aussi un régiment de cavalerie.
La distance qui sépare Pensacola et Savannah est de 450 milles, une distance qui peut être parcourue aisément par un cavalier en moins d’un mois. Je prétends que ce Philip Long du KAR est sans contredit l’ancêtre des Long/Lang du Madawaska NB. Il est donc raisonnable de croire que notre ancêtre a fait partie du WFRF avant de s’inscrire dans le KAR. Ce passage d’un régiment à l’autre fait partie de mon hypothèse. 
Le Waldeck s'est rendu en Floride en 1778-9 et accompagnait les Britanniques, le Maryland Loyalist et le Pennsylvania Loyalist. Il existe des feuilles d'appel pour la 3e Compagnie du Waldeck, mais il n'en existe pas pour la 2e Compagnie (Capt Alberti), en se fiant aux dossiers de Marburg. 

Il est possible que Philipp Lange soit retourné à sa Compagnie (2e) avant de déménager en Floride. D'ailleurs, son frère Henrich a été réintégré dans sa Compagnie (3e) après avoir déserté. Une fois en Floride, Philipp aurait déserté une fois de plus vers le WFRF. Il est aussi possible qu'il faisait partie d'un régiment loyaliste qui s'est rendu en Floride lors du grand Déménagement. En Floride, le Waldeck a subi un nombre considérable de désertions.

(24) Le vol d’un sac de malle
Le fait que Philip Long a indiqué qu’il avait volé un « sac de malle » pour l’offrir aux Britanniques sous-entend qu’il a pu être courrier durant la Révolution. Il avait donc une monture, puisque les courriers étaient nombreux à faire la navette à cheval entre les régiments.  Intercepter du courrier était fortement encouragé et généreusement récompensé.

(25) La valeur de la cavalerie
Les cavaliers étaient mieux payés que les soldats réguliers. De part et d’autres, on faisait des pieds et des mains pour s’accaparer des chevaux, des armes ou de tout autre butin. Un cavalier déserteur valait son pesant d’or. Le Général Washington offrait 200$ pour la capture d'un courrier et de sa monture.

(26) Philipp Lange de Wirmighausen
Philipp Lange habitait Wirmighausen lors de son inscription dans le Waldeck, une localité rurale d’Allemagne. Est-ce que ce fait a pu le rendre familier avec les chevaux ? Rien ne le prouve. Bien d’autres mercenaires provenaient de communautés rurales et ne sont pas devenus des cavaliers pour autant. J’ajoute que Philipp n’est pas né à Wirmighausen.

(27) La période nébuleuse
Entre l’arrivée de Philip Long en 1783 à St-Jean NB et son mariage en 1792 à Québec, nous avons peu de documents qui retracent ses allées et venues durant cette période nébuleuse. Cependant, la documentation amassée par la suite nous montre sans l’ombre d’un doute que Philip Long faisait partie du KAR et qu’il est notre ancêtre.

Si nous avons de l’information concernant notre ancêtre, c’est sans contredit parce qu’il faisait partie du King’s American Regiment de 1781 à 1783. Personne n’a encore trouvé un baptistaire au nom de Philip Long qui lui convienne. Je prétends que Philipp Lange est devenu Philip Long. Un test d’ADN décidera du sort de cette hypothèse.

(28) Acheter sa liberté
 À la fin du Conflit, les mercenaires pouvaient aussi acheter leur liberté moyennant une somme d’argent. Certains princes Allemands ne souhaitaient pas leur retour en Allemagne, s’abstenant ainsi de leur payer une pension militaire comme il avait été convenu à la conscription.

(29) Une mauvaise journée
À la bataille de Saratoga, 655 soldats britanniques et 160 Hessians ont déserté.

(30) Entre les deux mon coeur balance
Todd Braisted a souligné le fait que des soldats ont combattu des deux côtés, britannique et américain. « Thousands of men served on both sides during some part in their Revolutionary War careers, some by necessity and others by conviction. Their stories remain relatively hidden in period documents, at least without careful scrutiny.  It is a lesson to researchers that even though individual manuscript documents may be primary sources, they may not accurately represent the facts. »

(31) Du loyalisme bien pâle
Est-ce que le loyalisme était bien ancré chez les soldats ? Voici ce que Todd Braisted a écrit en 2015. « For thousands of soldiers and civilians, “patriotism” or “loyalism” were secondary concepts to personal safety and security.»

(32) La désertion tout azimut
Don H. Hagist a publié un article révélateur concernant la désertion dans Journal of the American Revolution dans lequel il souligne des aspects de la désertion que la plupart des auteurs évitent de mentionner.

(33) Distinction entre la Milice et les Provinciaux
Philip Long était un soldat régulier (private) du KAR, un régiment Provincial.
Il y a une distinction importante à faire entre la Milice et un regiment Provincial. Le WFRF, le KAR, le Pennsylvania Loyalists et le Maryland Loyalists étaient des regiments Provinciaux. Un regiment provincial avait un statut fort similaire aux regiments britanniques réguliers.
La Milice était plutôt composée de citoyens qui prenaient les armes pour une courte période sans même recevoir un salaire, après quoi ils retournaient à la maison.

Voici la distinction que Todd Braisted fait des deux régiments. « Provincial soldier was one who was raised for a fixed period of time (the duration of the war), was paid, clothed, armed, fed, etc. the same as a British soldier, was liable to the same military discipline and could serve anywhere in North America, although generally this meant only the provinces on the Atlantic between Nova Scotia and West Florida.
 The second largest of the establishments, and perhaps the least studied, was the farmer soldiers known as militia who served the King in those areas controlled by the British. With the exception of the militia in the Carolinas, few of these units received pay or clothing.»


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