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lundi 2 septembre 2019

Hypothèse.1


(English version at the end)
(Pour me joindre: volgaire123@gmail.com)
Des éléments significatifs de la vie de Philip Long


Voici des informations qui m’ont permis de mieux connaître notre ancêtre au point de me poser des questions plus pertinentes sur ses origines. Toutes ces recherches réalisées ont pu sembler inutiles. Mais, non. Elles ont permis de restreindre tout au long le champ de recherche de chacun. Chacun a contribué à amener la recherche de plus en plus près du goulot de l’entonnoir.

(1)  Philip était et se disait Loyaliste. Philip ne manquait pas d’affirmer qu’il était un Loyaliste américain. Des individus de son époque ont pris en note cette identité à laquelle il tenait après l’avoir rencontré. Il ne s’agit pas de l’histoire orale souvent déformante. Nous avons des documents d’époque pour le démontrer, des documents d’étrangers qui n’avaient aucun intérêt à mousser cette identité plutôt qu’une autre. Puisque les Loyalistes n’ont jamais eu bonne réputation en terrain francophone et acadien, ces documents sont importants pour notre dossier. Plusieurs s’évertuent encore de nos jours à raccrocher nos origines familiales à des souches françaises et à nous éloigner du coup de nos liens avec les Loyalistes. La documentation liée directement à Philip montre sans équivoque qu’il a pu être d’origine britannique et non française.

(2)  Cependant, le loyalisme est davantage une identité composite culturelle, linguistique et religieuse que territoriale. Par exemple, on peut se dire Acadien et vivre au Québec. À ce moment-là, on cherche à valoriser certains éléments de notre généalogie et pas nécessairement l’endroit où nous vivons. Par conséquent, Philip a pu se dire Loyaliste américain non pas parce qu’il y était né, mais parce qu’il endossait une culture, une religion et un gouvernement qui représentaient un sens profond à ses yeux. Philip est demeuré loyal à la Couronne britannique surtout parce qu’elle lui assurait un gagne-pain et de l’aide en cas d’urgence, ce que d’autres documents nous démontrent.

(3)  Philip était de religion protestante. Au cours de sa vie, il l’a affirmé de maintes façons. Des documents en font foi. Le protestantisme faisait bon ménage avec les Anglais : c’est une vérité de La Palice.

(4)  La relation de Philip avec la Couronne britannique. Aux Etats-Unis et une fois immigré au Canada (même si le Canada n’était pas reconnu comme un pays « officiel » en 1783), la relation de Philip avec la Couronne britannique ne s’est pas estompée. Bien au contraire, il a bénéficié tout au long de sa vie de privilèges militaires et civils. Il a obtenu un emploi de courrier royal. De nombreuses lettres avec ses supérieurs montrent bien qu’il a toujours bénéficié de leur confiance et de leur support, et il en a eu besoin plus d’une fois.

(5)  Philip, le vieux colon. Bien de ses contemporains ont souligné le fait qu’il était considéré comme une personne d’un âge avancé alors qu’il avait de jeunes enfants à la maison. Cette impression, dont plusieurs ont fait état, a pu être accentuée par le fait que Julie Couillard, son épouse, était très jeune à son mariage (16 ans). Cependant, rien ne nous permettait de préciser davantage cet écart d’âge entre les deux. En se fiant au certificat de décès en 1832, Philip se serait marié à l’âge de 50 ans et aurait engendré une famille que nous savons nombreuse jusqu’en 1820. Notre doute quant à son âge véritable à son décès, soit 90 ans, était renforcé par l’erreur commise sur l’âge de Julie Couillard à son décès. On prétendait qu’elle avait 92 ans, alors qu’elle avait, en réalité, 81 ans. On a bien pu commettre la même erreur en rédigeant l’acte de décès de Philip. Les recenseurs américains Deane & Kavanaugh (1830) ont connu notre famille au cours de leurs recensements. Les âges qu’ils ont indiqués sont les âges que nos ancêtres leur ont donnés. De plus, comme ils attribuaient une « étendue d’âge » plutôt qu’un âge précis, c’est risqué de dire que l’âge indiqué dans ces recensements pour Julie et Philip est correct. Quiconque a faitr de la généalogie sait fort bien que les âges inscrits dans les recensements et les documents ecclésiastiques de l’époque sont, plus souvent qu’autrement, inexactes.

(6)  Philip Long, l’Écossais. Selon la tradition orale rapportée par Mgr Ernest Lang, Philip était d’origine écossaise. Quelques indices permettaient d’y croire, une hypothèse que plusieurs jugeaient irréaliste : je suis un de ceux-là. Lorsque Mgr Lang a débuté sa recherche en 1923, il a clairement indiqué dans son livre qu’il était embarrassé par les nombreuses « histoires » à ce sujet qui variaient d’un individu à l’autre et chez le même individu : un embarrassé de richesses ! Avec les informations qu’il a trouvées par après, on aurait pu s’attendre qu’il croit que Philip était né Angleterre ou aux États-Unis et qu’il était de religion protestante : il avait des documents pour l’affirmer. Mais non, il a proposé qu’il était d’origine écossaise et probablement de religion presbytérienne. Nul doute que Mgr Lang cherchait à le rendre plus « acceptable » dans un environnement acadien et québécois. La plupart de ceux qui n’endossaient pas cette hypothèse écossaise ont consacré des années de leur vie à la recherche des véritables origines de Philip. Mgr Lang a, par contre, le mérite d’avoir déclenché un processus de recherche qui dure maintenant depuis près d’un siècle. Les autres chercheurs doivent admettre qu’il n’a pas été facile de faire mieux que Mgr Lang.

(7) L’ADN des descendants de Philip Long. Les résultats au test d’ADN indiquent que nous avons des origines génétiques lointaines dans la région de l’Europe centrale, particulièrement dans la zone du Rhin (Allemagne). En lisant sur le sujet, j’apprends que cette zone peut aussi s’étendre à des pays voisins. Mieux encore, nos ancêtres lointains ont pu vivre en Allemagne, par exemple, il y a 1000 ans, mais déménager peu à peu vers l’Europe occidentale (Irlande, Angleterre, Écosse, France et ainsi de suite). La preuve, c’est que les Européens ont fini par coloniser l’Amérique. Une autre preuve encore plus convainquante, c’est que nous vivons au Canada avec ce même profil génétique que nos ancêtres européens. Un test d’ADN qui situe nos origines en Europe centrale, c’est comme dire qu’un individu est né dans l’Ouest canadien.....

(8)  Le test d’ADN permet de nous situer de manière plus adéquate dans le temps que dans l’espace, pour l’instant, du moins. Au fur et à mesure que d’autres passeront le test, ces laboratoires finiront par associer les gènes d’un individu à un territoire de plus en plus restreint. Mais, il y a loin de la coupe aux lèvres ! Pour l’instant, nous osons croire que nous possédons une génétique plutôt « européenne centrale ». Mais, ça n’empêche pas que les descendants de notre lignée ont pu à un moment ou l’autre vivre en Allemagne, déménager en Irlande et immigrer aux États-Unis par après. Le test d’ADN n’est donc pas la panacée à notre casse-tête, mais il répond à certaines interrogations qui nous chatouillaient depuis longtemps. Bref, le test d’ADN ne remplace pas une généalogie, mais il peut contribuer à la confirmer. Encore faut-il posséder une documentation suffisante pour dresser une généalogie !

(9)  Le certificat de mariage de Philip indique qu’il était célibataire au moment d’épouser Julie Couillard. Rien ne permet de contester ce fait. Le généalogiste, Jean-Guy Poitras, a déniché un recensement à Fredericton qui indique que Philip y vivait et qu’une femme faisait aussi partie de la maisonnée. C’est insuffisant pour soutenir que Philip était marié à cette date. Il me semble futile de formuler des hypothèses à ce sujet. Son certificat de mariage avec Julie Couillard stipule qu’il était célibataire.

(10)  Philip a déjà mentionné dans une lettre qu’il tenait mordicus à son pays : « My King and my Country». C’est de cette manière qu’il s’est adressé à un supérieur britannique dans une lettre. Il a voulu ainsi réaffirmer son allégeance au gouvernement britannique qui était une véritable planche de salut pour lui et sa famille. Il fallait donc chercher un individu en Angleterre et aux Etats-Unis, les deux endroits qui me semblaient les plus prometteurs. Philip a quitté les Etats-Unis en 1783 à la fin de la Révolution américaine et son nom n’apparaissait que sur des Rôles d’appel (Muster rolls). Sa participation à la Révolution américaine a éveillé notre imagination et ouvert des pistes de recherche.

(11)  Le petit nombre de Long en Écosse. La tradition orale, selon Mgr Lang, situait Philip en Écosse.  Cependant, les Long sont peu nombreux en Écosse à toutes les époques : mais, il en existe. C’est aussi surprenant de constater que des compagnons d’armes de Philip dans le King’s American Regiment (KAR) avaient des origines écossaises. Les Loyalistes n’étaient pas tous des Britanniques de souche : loin de là ! En Angleterre et en Irlande, les Long s’y trouvent depuis fort longtemps et en grand nombre. Cette présence d’Écossais dans les régiments loyalistes donnait tout de même de l’oxygène à la tradition orale, que je qualifie plutôt « l’hypothèse de Mgr Lang ». Je dois l’avouer, cette tradition orale ne m’enchantait guère, et elle ne m’enchante guère mieux aujourd’hui. Je préférais chercher un Philip Long parmi une grande population de Long, un réflexe de statisticien… Je me souviens même d’avoir suivi les compagnons d’armes de Philip qui sont retournés vivre en Écosse en 1783. J’ai dressé des tableaux complets des origines probables ou confirmées d’un grand nombre de ses compagnons d’armes dans le KAR. Les résultats m’obligeaient à dormir avec un oeil ouvert : ma documentation en l’an 2000 ne me permettait pas de restreindre ma recherche à un endroit particulier, un pays davantage qu’un autre.

(12)  L’Amérique, une terre d’immigrants européens. N’importe quel Américain ou Canadien qui cherche ses ancêtres de l’autre côté de l’Atlantique se rend vite compte de l’immigration massive des Européens vers l’Amérique. Cette immigration dure depuis plusieurs siècles. Elle était importante à une époque où nous avons peine à imaginer qu’autant de gens ont osé courir le risque de voyager 10 semaines sur un océan pas toujours commode. J’ai vérifié d’innombrables listes de passagers et de compte-rendus de navires qui transportaient ces immigrés en quête d’un « Klondike ». C’est émouvant à lire! Mais, les listes que nous possédons ne représentent qu’une fraction de la totalité : la plupart de ces listes sont disparues à tout jamais. Lorsque ça va mal, ça ne peut qu’aller plus mal....

(13)  Les relevés officiels des populations. L’Angleterre et surtout la France ont maintenu depuis des siècles des records de leurs habitants avec soin. Il est possible de consulter surtout des dossiers relatifs aux naissances, aux mariages et aux décès. Il y a aussi les dossiers militaires qui sont précieux dans certains cas. Des entreprises vendent maintenant ces informations précieuses, en plus des sociétés de généalogie de toutes sortes. Les dossiers britanniques sont nombreux et assez étoffés, surtout pour les deux derniers siècles. En cherchant les traces de notre ancêtre dans ce pays, je ne risquais pas de « tomber dans le vide » comme aux Etats-Unis où les recensements n’ont débuté de façon systématique qu’à la moitié du 19e siècle. Il a fallu attendre en 1850 pour que les recensements américains soient bien garnis.

(14)  Les réclamations des Loyalistes. Une fois arrivés au Canada, les Loyalistes ont réclamé des compensations de la Couronne britannique afin d’être dédommagés pour les pertes encourues en quittant les Etats-Unis en catastrophe. Les réclamations portaient sur des fermes, des maisons, des charrues, de la vaisselle, des meubles et le reste. J’ai vérifié cette documentation à l’Université du Nouveau-Brunswick. Philip n’a rien réclamé. Par conséquent, il n’a pas perdu de biens matériels. Il n’y a qu’un pas à faire pour prétendre qu’il n’a pas habité longtemps aux Etats-Unis. Il aurait donc immigré aux Etats-Unis peu de temps avant de s’inscrire dans le KAR en 1781 en Georgie. Déjà là, mon champ de recherche se rétrécissait.

(15)  Philip apparaît sur de nombreux Rôles d’appel (Muster rolls) du KAR. Ce régiment n’était, au départ, qu’une formation de miliciens, des citoyens ordinaires qui s’enrôlaient et qui combattaient durant de courtes périodes. Ils retournaient à la maison pour revenir plus tard. Bref, c’était un travail à temps partiel. Philip semble plutôt avoir passé deux années au sein du KAR sans trop s’en éloigner comme d’autres l’ont fait. Ce régiment s’est finalement développé au point de devenir un régiment de militaires professionnels. Ce n’est qu’en 2015 que j’ai découvert que ces milices acceptaient des candidats autres que des habitants des États-Unis, une notion qui a carrément changé le cours de ma recherche.

(16)  Aucun document n’indique que Philip était accompagné d’une famille ou d’une femme à son arrivée à Saint John. Encore une fois, les documents relatifs aux Loyalistes et conservés à Saint-Jean NB se sont malheureusement retrouvés à la fournaise un siècle après leur arrivée. Une décision bête et coûteuse à tous les égards. Cependant, comme mentionné plus haut, un recensement à Fredericton le plaçait dans une maison où se trouvait aussi une femme.

(17)  Philip arrive des Etats-Unis. Comme Philip était parmi les derniers à quitter le port de New York en 1783, il a reçu une terre à Meductic (Woodstock) qu’il n’a jamais défrichée ou développée. Comme plusieurs autres, il l’a plutôt vendue des années plus tard. S’il était célibataire en arrivant, il avait moins d’intérêt à s’y établir. Il a plutôt choisi de transporter le courrier de Fredericton à Québec quelques années après son arrivée.

(18)  Philip, le fonctionnaire gouvernemental. Philip a aussi choisi ce métier de courrier plutôt que de cultiver une grande terre comme les autres colons de l’époque. Il était, en définitive, un fonctionnaire du gouvernement. Certes, il y avait bien quelques cultures près de sa maison à Cabano. Le dessin de M. Joseph Bouchette en fait foi. Donc, Philip ne semblait pas versé dans l’agriculture. La tradition orale nous laissait croire, par ailleurs, qu'il a pu habiter à Philadelphie. D’une autre source sérieuse, j’ai appris que les soldats du KAR provenaient en majorité de « Downstate New York ». Je me suis toujours demandé si Philip n’avait pas vécu dans les villes plutôt que dans les campagnes. Une question en apparence banale, mais qui avait tout de même une signification pour moi. Pour chercher, on doit avant tout douter, remettre en question nos croyances.

(19)  Trop, c’est comme pas assez. Julie Couillard est décédée un quart de siècle après Philip. Soyons raisonnables. J’ai cherché un individu qui était un quart de siècle plus âgé que Julie à leur mariage. Si Julie avait 16 ans, Philip a pu être âgé d’environ 40 ans, et non 50. Dans les bases de données modernes, il y a une différence marquée entre chercher un individu de 40 ans au lieu de 50 ans. En plus de chercher Philip dans plusieurs pays, il fallait le chercher dans plusieurs catégories d’âge.

(20)  Philip a mis plusieurs années avant de s’établir après son arrivée en 1783. C’est le sort réservé à un soldat et surtout à un soldat exilé. Si Philip avait laissé une famille aux États-Unis en 1783, il y serait peut-ête retourné plus tard : certains Loyalistes, insatisfaits de leur sort ici sont retournés aux États-Unis en permanence. Aucun document ne montre qu’il a laissé une famille aux États-Unis. S’il n’a rien réclamé de l’Angleterre en guise de compensation, Philip a pu arriver aux États-Unis peu avant la Révolution et vivre dans une ville comme New York ou Philadephie. Une fois la guerre déclenchée, il s’est enrôlé. Tout me portait à croire, il y a 20 ans, que Philip était d’origine britannique, un jeune Anglais en quête d’une vie nouvelle comme tant d’autres.

(21)  La Fortune des L*NG. Après la Grande Dépression a surgi la Fortune des L*NG, une histoire mirobolante qui laissait croire que les descendants de Philip étaient les héritiers d’un vaste territoire allant, pour ainsi dire, du fleuve Saint-Laurent au fleuve Saint-Jean. Youpie ! Mgr Lang, agacé par cette rumeur grandissante, s’est rendu à Québec où il a appris que d’autres familles québécoises étaient tombées dans le piège d’un individu sans scrupules. Nous devons une fière chandelle à Mgr Lang pour avoir remis les pendules à l’heure concernant cette fiction. Bravo Ernest !

(22)  Les technologies arrivent en renfort et bouleversent notre recherche. Ces dernières années, nous avons accumulé des informations à propos de Philip à un rythme effrené. La raison est fort simple : nous bénéficions d’une technologie qui a littéralement « effacé » le temps et l’espace. Nous ne cherchons plus nos ancêtres dans les cimetières et dans des livres poussièreux, mais dans des sites spécialisés en ligne, dans le confort de notre foyer. J’admire les chercheurs qui nous ont précédés, surtout mon frère Ghislain et Mgr Ernest Lang qui n’avaient pas ces outils à leur disposition. S’ils avaient eu recours à ces sources d’information, nous saurions déjà où est né notre ancêtre Philip Long.

(Version française au début)
(To write to me: volgaire123@gmail.com)

Significant elements of Philip Long's life


Here is some information that allowed me to get to know our ancestor better and to ask myself more relevant questions about his origins. All this research may have seemed unnecessary. But, no, no. They made it possible to restrict everyone's search field throughout. Each contributed to bringing the research closer and closer to the funnel neck.

(1) Philip was and claimed to be a Loyalist. Philip was sure to state that he was an American Loyalist. Individuals of his time took note of this identity that he held after meeting him. This is not the often distorting oral history. We have period documents to prove it, documents from foreigners who had no interest in promoting this identity rather than another. Since the Loyalists never had a good reputation in French-speaking and Acadian countries, these documents are important for our file. Many are still struggling today to connect our family origins to French roots and to distance us from our ties with the Loyalists. The documentation directly related to Philip clearly shows that he may have been of British and not French origin.

(2) However, loyalty is more a composite cultural, linguistic and religious identity than a territorial one. For example, you can call yourself an Acadian and live in Quebec. At that point, we try to value certain elements of our genealogy and not necessarily the place where we live. As a result, Philip could call himself an American Loyalist not because he was born there, but because he endorsed a culture, religion and government that represented a deep meaning to him. Philip remained loyal to the British Crown mainly because it provided him with a livelihood and assistance in case of an emergency, which other documents show us.

(3) Philip was of Protestant religion. During his lifetime, he has affirmed this in many ways. Documents prove it. Protestantism was a good match for the English: it is a truth of La Palice.

(4) Philip's relationship with the British Crown. In the United States and once immigrated to Canada (even if Canada was not recognized as an "official" country in 1783), Philip's relationship with the British Crown did not fade. On the contrary, it has enjoyed military and civilian privileges throughout its life. He got a job as a royal courier. Many letters with his superiors show that he has always benefited from their trust and support, and he has needed it more than once.

(5) Philip, the old colonist. Many of his contemporaries pointed out that he was considered an older person when he had young children at home. This impression, which many have mentioned, may have been accentuated by the fact that Julie Couillard, his wife, was very young at her marriage (16 years old). However, there was no way to further specify this age difference between the two. Based on the death certificate in 1832, Philip would have married at age 50 and created a family that we know was large until 1820. Our doubt as to her true age at death, 90, was reinforced by the error made about Julie Couillard's age at her death. It was claimed that she was 92 years old, when in fact she was 81 years old. We may have made the same mistake in writing Philip's death certificate. American enumerators Deane & Kavanaugh (1830) knew our family during their censuses. The ages they indicated are the ages our ancestors gave them. Moreover, since they attributed a "age range" rather than a specific age, it is risky to say that the age indicated in these censuses for Julie and Philip is correct. Anyone who has done genealogy knows full well that the ages recorded in the censuses and ecclesiastical documents of the time are, more often than not, inaccurate.

(6) Philip Long, the Scot. According to the oral tradition reported by Bishop Ernest Lang, Philip was of Scottish origin. There were a few clues to believe it, a hypothesis that many considered unrealistic: I am one of them. When Bishop Lang began his research in 1923, he clearly indicated in his book that he was embarrassed by the many "stories" about it that varied from one individual to another and within the same individual: one embarrassed by wealth! With the information he later found, one would have expected him to believe that Philip was born in England or the United States and that he was of Protestant religion: he had documents to prove it. But no, he proposed that he was of Scottish origin and probably Presbyterian. There is no doubt that Bishop Lang was trying to make it more "acceptable" in an Acadian and Quebec environment. Most of those who did not endorse this Scottish hypothesis spent years of their lives searching for Philip's true origins. On the other hand, Bishop Lang has the merit of having triggered a research process that has now been going on for almost a century. The other researchers must admit that it was not easy to do better than Bishop Lang.

(7) The DNA of Philip Long's descendants. DNA test results indicate that we have distant genetic origins in the Central European region, particularly in the Rhine area (Germany). When I read about it, I learn that this area can also extend to neighboring countries. Better still, our distant ancestors may have lived in Germany, for example, 1000 years ago, but gradually moved to Western Europe (Ireland, England, Scotland, France and so on). The proof is that Europeans eventually colonized America. Even more convincing is the fact that we live in Canada with the same genetic profile as our European ancestors. A DNA test that places our origins in Central Europe, it's like saying that an individual was born in Western Canada.....

(8) DNA testing allows us to locate ourselves more adequately in time than in space, at least for the time being. As more people are tested, these laboratories will eventually associate an individual's genes with an increasingly restricted territory. But there is a long way to go from cutting to the lips! For the moment, we dare to believe that we have a rather "central European" genetics. But that doesn't mean that the descendants of our lineage haven't been able to live in Germany at one time or another, move to Ireland and immigrate to the United States afterwards. So DNA testing is not a panacea to our puzzle, but it answers some of the questions that have been tickling us for a long time. In short, DNA testing does not replace genealogy, but it can help to confirm it. However, it is necessary to have sufficient documentation to draw up a genealogy!

(9) Philip's marriage certificate indicates that he was single at the time of his marriage to Julie Couillard. There is no reason to dispute this fact. The genealogist, Jean-Guy Poitras, found a census in Fredericton that indicated that Philip lived there and that a woman was also part of the household. It is not enough to argue that Philip was married on that date. It seems futile to me to make assumptions about this. His marriage certificate with Julie Couillard stipulates that he was single.

(10) Philip has already mentioned in a letter that he was passionate about his country: "My King and my Country". This is how he addressed a British superior in a letter. He wanted to reaffirm his allegiance to the British government, which was a real salvation for him and his family. So we had to look for an individual in England and the United States, the two places that seemed to me to be the most promising. Philip left the United States in 1783 at the end of the American Revolution and his name only appeared on Muster rolls. His participation in the American Revolution awakened our imagination and opened up avenues for research.

(11) The small number of Long in Scotland. Oral tradition, according to Bishop Lang, located Philip in Scotland.  However, the Long are few in Scotland at all times: but there are some. It is also surprising to note that Philip's comrades-in-arms in the King's American Regiment (KAR) had Scottish origins. Not all Loyalists were British by any means: far from it! In England and Ireland, the Long have been present in large numbers for a very long time. This presence of Scots in the Loyalist regiments still gave oxygen to the oral tradition, which I rather call "Bishop Lang's hypothesis". I must admit, I was not very happy with this oral tradition, and it

(12) America, a land of European immigrants. Any American or Canadian looking for their ancestors on the other side of the Atlantic quickly realizes the massive immigration of Europeans to America. This immigration has been going on for several centuries. It was important at a time when we can hardly imagine that so many people dared to take the risk of travelling for 10 weeks on a not always convenient ocean. I checked countless passenger lists and ship reports of ships carrying these immigrants in search of a "Klondike". It's moving to read! But the lists we have represent only a fraction of the total: most of these lists have disappeared forever. When things go wrong, they can only get worse......

(13) Official population records. England and especially France have for centuries carefully maintained their inhabitants' records. It is possible to consult mainly records relating to births, marriages and deaths. There are also military files that are valuable in some cases. Companies are now selling this valuable information, in addition to genealogical societies of all kinds. The British files are numerous and quite extensive, especially for the last two centuries. In searching for the traces of our ancestor in this country, I did not risk "falling into the void" as in the United States where censuses did not start systematically until the middle of the 19th century. It was not until 1850 that the American censuses were well stocked.

(14) The Loyalists' claims. Once in Canada, the Loyalists claimed compensation from the British Crown to compensate them for losses incurred when leaving the United States in a hurry. The claims related to farms, houses, ploughs, dishes, furniture and the like. I checked this documentation at the University of New Brunswick. Philip didn't ask for anything. As a result, he did not lose any material assets. It is only a step to pretend that he did not live in the United States for long. He would have immigrated to the United States shortly before joining the KAR in 1781 in Georgia. Already there, my field of research was narrowing.

(15) Philip appears on many Muster rolls of the KAR. This regiment was initially a formation of militiamen, ordinary citizens who enlisted and fought for short periods of time. They would go home and come back later. Anyway, it was a part-time job. Philip seems to have spent two years in KAR without going too far away from it as others have done. This regiment eventually developed into a professional military regiment. It was only in 2015 that I discovered that these militias accepted candidates other than residents of the United States, a notion that changed the course of my research altogether.

(16) There is no record that Philip was accompanied by a family or a woman when he arrived in Saint John. Once again, the Loyalist documents kept in Saint John NB unfortunately ended up in the furnace a century after their arrival. A silly and costly decision in every respect. However, as mentioned above, a census in Fredericton placed him in a house where there was also a woman.

(17) Philip arrives from the United States. As Philip was among the last to leave New York Harbour in 1783, he received land in Meductic (Woodstock) that he never cleared or developed. Like many others, he sold it years later. If he was single when he arrived, he had less interest in settling there. Instead, he chose to transport the mail from Fredericton to Quebec City a few years after its arrival.

(18) Philip, the government official. Philip also chose this profession of mail rather than cultivating a large piece of land like the other settlers of the time. He was, in the end, a government official. Certainly, there were some crops near his house in Cabano. Mr. Joseph Bouchette's drawing is proof of this. So Philip didn't seem to be well versed in agriculture. Oral tradition also suggested that he may have lived in Philadelphia. From another serious source, I learned that the majority of KAR soldiers came from Downstate New York. I always wondered if Philip had not lived in the cities rather than in the countryside. A seemingly trivial question, but one that still had meaning for me. To search, we must first of all doubt, question our beliefs.

(19) Too much is like not enough. Julie Couillard died a quarter of a century after Philip. Let's be reasonable. I looked for an individual who was a quarter of a century older than Julie at their wedding. If Julie was 16 years old, Philip could have been about 40 years old, not 50. In modern databases, there is a significant difference between searching for a 40-year-old instead of a 50-year-old. In addition to searching for Philip in several countries, he had to be searched in several age categories.

(20) It took Philip several years to settle after he arrived in 1783. This is the fate of a soldier and especially of an exiled soldier. If Philip had left a family in the United States in 1783, he might have returned later: some Loyalists, dissatisfied with their fate here, returned to the United States permanently. There is no record that he left a family in the United States. Although he did not claim anything from England as compensation, Philip was able to arrive in the United States shortly before the Revolution and live in a city like New York or Philadelphia. Once the war started, he enlisted. Everything led me to believe, 20 years ago, that Philip was of British origin, a young Englishman in search of a new life like so many others.

(21) The Fortune of the L*NG. After the Great Depression, the Fortune of the L*NG emerged, a thrilling story that suggested that Philip's descendants were the heirs of a vast territory stretching from the St. Lawrence River to the Saint John River, so to speak. Youpie! Bishop Lang, annoyed by this growing rumor, went to Quebec City where he learned that other Quebec families had fallen into the trap of an unscrupulous individual. We owe a debt of gratitude to Bishop Lang for setting the record straight on this fiction. Congratulations Ernest!

(22) Technologies are coming to reinforce and disrupt our research. In recent years, we have been accumulating information about Philip at a dizzying pace. The reason is very simple: we benefit from a technology that has literally "erased" time and space. We no longer look for our ancestors in cemeteries and dusty books, but in specialized online sites, in the comfort of our own homes. I admire the researchers who preceded us, especially my brother Ghislain and Mgr Ernest Lang who did not have these tools at their disposal. If they had used these sources of information, we would already know where our ancestor Philip Long was born.

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