Andrew C. Long:
ses résultats d'ADN
John R. Long (c1815-1864)
(Photo gracieuseté de Leslie Wright-Bagwell, Floride É-U)
Quatre hypothèses de recherche
Nous avons des indications de diverses sources que Philip a pu être d'origine anglaise, écossaise, américaine et allemande. Depuis 20 ans, je m'évertue à accumuler ces indices, ce qui m'a amené à formuler quatres hypothèses distinctes quant à ses origines.
Les francophones du Québec et du Nouveau-Brunswick croient que tous les pays offrent une ressource en généalogie comme la nôtre qui a été constituée par l'Église catholique depuis le début du 17e siècle. Aux États-Unis, il a fallu attendre en l'an 1850 pour que le gouvernement tienne un recensement qui a de l'utilité en généalogie. C'est la raison principale pour laquelle nous ne savons rien des origines de notre ancêtre Philip Long. Mon expérience me montre que la situation n'est guère plus reluisante au Royaume-Uni.
J'assume que vous ne croyez pas qu'on n'a pas trouvé le lieu de naissance de Philip Long parce qu'on n'a pas encore trouvé le registre de la paroisse où il est né....
Mes quatre hypothèses ne visent pas à vous permettre de choisir laquelle des quatres vous convient le mieux, mais simplement pour orienter ma recherche. Une hypothèse de recherche est, en définitive, une prévision que l'on doit vérifier.
L'ADN à la rescousse des descendants d'immigrants européens
L'Amérique du Nord à été peuplée par des immigrants venus d'Europe surtout. La majorité de leurs descendants n'ont pas laissé une documentation leur permettant de connaître leurs ancêtres européens et les endroits où ils vivaient. Certes, il y avait sûrement dans ces familles une tradition orale qui a fini par s'estomper.
En l'absence de documents civils et religieux, depuis un quart de siècle on a recours à l'ADN dans l'espoir de mieux localiser dans le temps et dans l'espace nos ancêtres européens. Au fond, nous cherchons tous à établir une continuité à l'intérieur de nos familles: l'immigration a produit une brisure dans cette continuité.
Family Tree
L'entreprise Family Tree joue un rôle précieux pour les individus dont le patronyme est L*NG : c'est le cas aussi pour de nombreuses autres familles. À date, 563 individus L*NG ont passé un test d'ADN et sont inscrits dans la base de données réservée à ce patronyme.
La valeur d'un test d'ADN en généalogie tient à la capacité de comparer les individus entre eux afin de trouver une similitude entre leur profil respectif. En soi, un test d'ADN est pratiquement inutile en généalogie.
Notre haplogroupe i-m223
L'état actuel de cette science distribue tous les humains dans 20 haplogroupes qui se subdivisent en sous-groupes. Nous appartenons à l'haplogroupe i-m223. C'est surprenant que nous appartenons à une base de données de 563 individus dont le patronyme est L*NG mais que notre sous-groupe ne se compose que de quatre (4) individus distincts. Combien d'années devrons-nous attendre pour que d'autres individus s'ajoutent à notre minuscule haplogroupe ? Nous ne sommes pas le seul haplogroupe qui souhaite voir s'ajouter d'autres individus.
Gros test, gros résultat
C'est surtout important de savoir que l'entreprise Family Tree offre d'analyser un échantillon à partir de 12 marqueurs jusqu'à 111 marqueurs ou plus. Plus le nombre de marqueurs est important, plus on a de chances d'obtenir des distinctions importantes entre les individus comparés.
Par exemple, en utilisant un test de 25 marqueurs, on constate peu de différences entre les individus de notre haplogroupe. Le niveau de testing qui nous intéresse est celui de 111 marqueurs. Un niveau inférieur de testing permet de déterminer l'haplogroupe d'un individu qui ne peut se retrouver dans deux haplogroupes, mais la différence entre eux n'est pas vraiment révélatrice.
Si un test de base permet de situer un individu dans un haplogroupe, il ne permet pas d'établir de véritables différences entre les membres de cet haplogroupe. Il est donc essentiel d'avoir recours à un test de 111 marqueurs, par exemple.
L'ADN et l'Ancêtre Commun le Plus Récent (ACPR)
Si on a recours à l'ADN, c'est bien parce que le chromosone Y chez les hommes ne change pas, ou change avec une certaine régularité, soit un changement par siècle ou par quatre générations. Tous les autres chromosomes changent du fait que tout individu hérite de la moitié de la génétique de son père et l'autre moitié de sa mère.
Grille de calcul de l'ACPR de J. D. MacDonald
Le chromosome Y chez les hommes
Le chromosome Y change à un rythme d'environ un marqueur par quatre générations, donc par siècle: c'est cette règle générale qui nous guide. La grille de J. D. McDonald suit cette règle générale.
Par comparaison à un autre membre du haplogroupe, si mon profil indique qu'il y a une différence de trois marqueurs entre nous deux, ça signifie que onze (11) générations auparavant, nous avions le même ancêtre. Si nous avons tous les deux passé le test en l'an 2000, on peut prétendre que notre ACPR vivait vers l'an 1725. Si la différence entre nous deux est de 10 marqueurs, notre ACPR vivait en l'an 1350, soit le Moyen-Âge.
Un test du temps et non de l'espace
Ce n'est pas juste de prétendre que l'ADN permet de localiser dans l'espace des ancêtres. Bref, l'ADN n'est pas un bâton magique qui remplace une documentation qui précise où est né et où a vécu un ancêtre. L'ADN porte plutôt sur la dimension 'temps'. Cependant, si plusieurs individus du même haplogroupe apparaissent dans une région à une même époque, force être de conclure que ces ancêtres proviennent de cette région. Ce n'est pas demain la veille qu'un test d'ADN nous aidera à préciser l'endroit où est né un ancêtre européen, mais ça le devient deplus en plus avec l'ajout de chaque nouveau membre.
Le fait de préciser un lien génétique entre deux individus ne permet pas de préciser à quel endroit vivait leur ACPR, à moins bien sûr que l'un des deux individus sache où vivait cet ancêtre commun.
Néanmoins, plus les bases de données augmentent, plus on constate que certains haplogroupes sont fréquents dans certaines régions, alors qu'ils sont absents d'autres régions. Puisque ces bases de données sont alimentées par des individus volontaires sans respecter des paramètres d'échantillonnage classiques, il est probable que des résultats tels que les nôtres soient conditionnés par le fait que plus d'immigrants européens sont venus de certaines régions.
La prévalence de l'haplogroupe i-m223
C'est connu que notre haplogroupe i-m223 est prévalent dans la région d'Europe centrale, mais ce n'est pas le seul endroit où on en déniche. Il existe une banque de données spécifiques au haplogroupe i-m223 et plusieurs membres disent que leur ancêtre provenait d'Écosse. Par contre, la base de données spécifique à l'Écosse n'en montre pas. L'haplogroupe i-m223 a déjà existé en Écosse: les faits le démontrent. Cependant, dans Ancestry, vous trouverez peu d'individus en Écosse dont le patronyme est L*NG.
C'est crucial de comprendre que mon chromosome Y actuel est le même que celui de mes ancêtres qui ont vécu de nombreux siècles auparavant, mais qu'il a subi des modifications régulières. Donc, si je partage un ACPR de la Finlande du Moyen-Âge, ça ne signifie pas que tous mes ancêtres proviennent exclusivement de la Finlande. Même si mes ancêtres proches sont originaires de Clair, ça ne signifie pas non plus que tous mes ancêtres sans exception sont originaires de Clair.
Nous cherchons l'endroit où a pu naître notre ancêtre Philip Long qui a immigré des États-Unis au Canada en 1783: c'est la question à 100 piastres! Pour ce faire, les autres membres de notre haplogroupe arrivent à la rescousse et pourraient bien nous donner une meilleure idée du lieu de naissance de Philip. C'est la stratégie que nous privilégions depuis deux décennies.
Les membres de notre haplogroupe i-m223
Les membres de notre haplogroupe qui ont passé au moins le test de 111 marqueurs sont: Gilles Long (Madawaska); Kenneth A. Long (Pennsylvania), Nils-Göran Lang (Finlande) et Andrew C. Long (Caroline du Nord).
John R. Long (c1815-1864)
(Photos gracieuseté de Leslie Wright Bagwell)
Paul L*NG (1829-1902)
Petit-fils de Philip Long
John R. Long (c1815-1864)
Depuis que Darl Gaylord Long a passé un test d'ADN il y a plus de 15 ans et qu'il fait partie de notre haplogroupe, nous savons que nous avons un lien de parenté important avec John R. Long, son ancêtre, né en Pennsylvanie vers 1815. Nous le savons grâce à Leslie Wright-Bagwell qui fait partie de cette famille et qui a publié la généalogie de sa famille jusqu'à John R. Long qui a marié Sarah Piper originaire d'Angleterre à une date et à un endroit inconnus. Voici la note en question.
Note de Sybilla Long-Hughes
(Gracieuseté de Leslie Wright Bagwell)
Traduction libre
Sybilla Long-Hughes
Je suis née le 16 février 1850 dans le comté d'Erie Pennsylvanie.
Le nom de mon père était John R. Long né en Allemagne.
Le nom de ma mère était Sarah Piper née en Angleterre.
Sybilla Long-Hughes, fille du couple née en 1850, a laissé cette note qui dit que sa mère était d'origine anglaise et que son père était d'origine allemande. Dans tous les recensements de cette famille, John R. Long a indiqué qu'il était originaire de la Pennsylvanie.
Vous venez de comprendre pourquoi nous manifestons au Madawaska un vif intérêt envers cette famille qui a vécu surtout au Michigan. Darl Gaylord Long et Andrew C. Long sont de proches parents. Autrement dit, il a toujours été crucial de savoir à quel point ma famille est liée à celle de John R. Long qui serait d'origine allemande.
C'est devenu encore plus important d'obtenir un test ADN 111-marqueurs de la famille de Darl Gaylord Long depuis que James Kenneth Long de la Pennsylvanie a passé un test ADN 111-marqueurs et que sa famille croit que leurs ancêtres européens vivaient en Angleterre avant d'immigrer aux États-Unis.
Autrement dit, il semble exister un dilemme: nous sommes à la fois liés à une famille d'origine anglaise et à une famille d'origine allemande. Est-ce possible que nous soyons liés à ces deux familles au même degré ?
James Kenneth Long
Un autre membre de notre haplogroupe, James K. Long, est originaire de la Pennsylvanie. Ses ancêtres proches ont longtemps habité au Massachusetts. Selon leur arbre de famille, le premier immigrant européen de la famille serait originaire du sud de l'Angleterre. Ce n'est pas démontré hors de tout doute, cependant.
Son test d'ADN 111-marqueurs montre une différence de cinq (5) marqueurs avec notre famille du Madawaska et une différence de neuf (9) marqueurs avec la famille de Nils-Goran dont les origines remontent en Finlande.
D'après la grille McDonald, nous partageons un ACPR avec James K. qui aurait vécu vers l'an 1600, soit 16 générations de 25 années chacune. Nous partageons un ACPR avec Nils qui aurait vécu vers l'an 1400.
Même avec un test de 37 marqueurs, Darl Gaylor Long montre une étroite parenté avec ma famille. Le test 111-marqueurs d'Andrew C. Long va nous permettre de savoir si les L*NGg du Madawaska partagent un ACPR avec Andrew plus proche que celui de James Kenneth.
Andrew C. Long: ses résultats au test d'ADN
Andrew C. Long appartient à la même famille que Darl Gaylord Long qui habitait au Michigan. C'est toujours grâce aux travaux de généalogie de Leslie Wright-Bagwell que j'ai pu retracer Andrew. Ce dernier a immédiatement compris ce que représenteraient pour toutes nos familles ses résultats à un test d'ADN. Voici les résultats.
Teresa Long de la famille de James K. Long m'autorise depuis longtemps à gérer leur dossier ADN sur Family Tree. Le test de James est de 111 marqueurs, tandis que le mien n'est que de 37 marqueurs, le test de Gilles suffit à représenter tous les L*NG du Madawaska. Les résultats que vous voyez sont la comparaison des résultats de James K. Long avec les trois autres membres de notre haplogroupe.
La différence de trois (3) marqueurs seulement entre James & Andrew indique selon la table McDonald qu'ils partagent un ACPR il y a 11 générations passées, soit 275 années à raison de 25 années par génération: leur ACPR vivait aux environs de l'an 1750. WOW!!!!
La différence de cinq (5) marqueurs entre James & Gilles indique qu'ils partagent un ACPR il y a 400 ans à raison de 25 années par génération: leur ancêtre commun vivait aux environs de l'an 1600.
Vous réalisez qu'il existe, par conséquent, une différence de cinq (5) marqueurs entre Andrew & Gilles: leur ACPR vivait en 1600.
Si la famille d'Andrew C. est d'origine allemande comme Sybilla l'a prétendu, il va sans dire que les ancêtres de James K. sont également d'origine allemande, ce qui est tout à fait possible. La famille de James n'est pas certaine des origines du premier immigrant européen qui s'est établi au Massachusetts vers 1680. Certains descendants avaient des prénoms qui avaient une saveur allemande....à mon humble avis. Cet immigrant a bien pu vivre au Royaume-Uni (Angleterre, Écosse, Irlande) avant de s'établir au Massachusetts. Ce premier immigrant, qu'il soit d'un pays ou l'autre était de l'haplogroupe i-m223. Je me répète: en changeant de pays, on ne change pas ses gènes....!
Il est clair que les L*NG du Madawaska ne partagent pas un ancêtre commun (ACPR) avec James K. & Andrew C. dans un passé récent, i.e. vers 1750. L'ancêtre commun entre les L*NG du Madawaska, James K. de Pennsylvanie & Andrew C. de la Caroline du Nord remonte aux environs de 1600.
Autrement dit, tous les résultats d'ADN à date ne montrent pas un lien récent avec trois individus de notre haplogroupe. Pour moi, un ancêtre commun datant de quatre siècles, ce n'est pas récent, pas du tout!
Les gènes, ça ne ment pas! On voit bien que James K. & Andrew C. ont un ACPR qui a bien pu vivre aux États-Unis et qui a bien pu être le grand-père de John R. Long né vers 1815 en Pennsylvanie.
Même si mon ancêtre Philip Long était aux États-Unis en 1780, on ne peut pas prétendre que son père, par exemple, était un proche parent des ancêtres de James K. & Andrew C. Les résultats parlent d'eux-mêmes.
Libre à vous de croire que Philip Long était d'origine allemande, écossaise ou britannique: toutes ces options sont valides. Vous avez aussi compris que tous ces membres de notre haplogroupe partagent un ACPR d'Allemagne vers l'an 1600. En remontant plus loin dans le temps, nos ancêtres vivaient en Finlande, ce qui reste toujours dans la grande région d'Europe centrale.
Si les résultats d'ADN-Y acquis depuis l'an 2000 ne démontrent pas un lien étroit avec une nationalité plutôt qu'une autre, nous savons par contre que l'origine de notre haplogroupe se situe en Europe centrale, sûrement en Allemagne. Ce gène ADN-Y a déménagé par la suite avec des individus d'un pays à l'autre, et d'un siècle à l'autre, avec une modofication par siècle.
L'ensemble actuel de nos résultats semble indiquer que Philip Long n'avait pas de parenté proche aux États-Unis et qu'il a bien pu déménager en Amérique lors de la vaste conscription lancée par l'Angleterre partout au Royamune-Uni pour se défendre contre les soi-disant rebels Américains?
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